Anne-France Frère est née en 1963.
Toutes les disciplines de l'art l'intéressent.
Elle a été modiste, photographe de spectacles et réalise des performances sur des sujets variés.
Son initiation à la gravure a été réalisée à l'école des Beaux Arts de Metz.
Elle expose depuis le milieu des années 90 dans le sud de la France.
« On peint, alors. Dessine. Grave. Ecrit. Se demande par exemple ce qui frissonne au coeur de ces frondaisons embrumées ou couvertes de suie, ce qui a lieu, soudain, sous ces branches dont quelques-unes ruissellent, ces longs châles nuptiaux et ces arbres qui s'offrent tout entiers à la première neige… »
Extrait de « L'enneigement »
Lionel Bourg
« Pour bien peindre un arbre, il faut d'abord faire son tronc. Celui-ci réussi, on peut y ajouter branches et feuilles. Il faut accorder une grande attention à la provenance de l'ombre et de la lumière, au devant et à l'arrière. Les branches doivent partir des deux cotés du tronc et être bien attachées. Là où il y en a beaucoup, on peut en ajouter, et ou il y en a peu, on doit savoir simplifier.
Si on peint deux arbres, on peut soit mettre un grand au-dessus d'un petit soit faire l'inverse. Les vieux arbres sont comme des vieilles personnes. Ils inspirent respect et bienveillance. Les jeunes arbres sont plein de gaieté et de charme. Les groupes d'arbres sont comme des hommes qui s'observent ou vont dans la même direction.
Entourée par les arbres depuis longtemps, ayant vécu les incendies de 2003 de la Garde Freinet, m'étant penchée sur l'étude du cabanon, habitation de campagne toujours accompagnée d'un arbre, les arbres se sont imposés à moi d'une façon naturelle.
Par le biais de la gravure et la peinture je tâche de faire participer le spectateur à l'émotion
qui m'envahit lorsque je les contemple. »
Anne-France Frère 2003
« … le velouté des noirs obtenus grâce au carborandum, la nuance des gris que permet l'aquatinte, les questionnements qu'on se pose devant une morsure au soufre, tout cela m'interpelle et nourrit mon travail… »
Anne-France Frère